Daniel Knöpfel, vit avec un handicap non visible
Daniel Knöpfel habite à Thoune, alimente le blog de insieme Suisse et s’investit sur le plan politique. Âgé de 51 ans, il pratique également l’unihockey, le football et le ski de fond.
Reporter sans barrières : Mirjam Münger
Daniel Knöfpel prend l’exemple des votations : « Le matériel de vote est vraiment compliqué. » S’il pouvait être écrit en langage simplifié, cela aiderait aussi d’autres personnes et permettrait peut-être même d’augmenter le taux de participation aux votations.
« Les personnes sans handicap ont davantage de possibilités de réagir lorsqu’elles se retrouvent dans une situation instable, par exemple au travail », explique Daniel Knöpfel. « Elles peuvent plus facilement suivre un cours ou chercher un nouveau travail. Pour les personnes atteintes d’un handicap, c’est plus difficile. »
Daniel Knöpfel a travaillé 23 ans comme cuisinier dans un restaurant et dans une boulangerie. En raison de fréquents changements de personnel en cuisine et après mûres réflexions, il a décidé de suivre l’exemple de nombreux collègues et de chercher un autre travail. En été 2023, il a trouvé une place dans un atelier fabriquant des bougies ainsi que dans une menuiserie. Depuis, il travaille deux jours par semaine à la boulangerie, un jour à l’atelier et le reste dans une menuiserie.
Daniel Knöpfel résume ses attentes ainsi :
Les personnes avec handicap devraient elles aussi pouvoir faire autre chose et disposer d’un large éventail de possibilités.
Quand on lui demande de qualifier son handicap, il répond :
Ce n’est pas important de connaître mon handicap.
Il marque un temps de pause et se demande s’il doit toutefois le nommer. Non pas que ça lui pose problème. « Souvent, les gens aimeraient connaître le handicap dont souffre une personne », explique-t-il. À ses yeux, il est important que chacun soit respecté et accepté tel qu’il est. Ce respect implique que tout le monde soit attentif à ce dont la personne handicapée a besoin pour une participation réussie.
Dans ses interviews, Daniel Knöpfel attire l’attention sur les demandes des personnes atteintes de handicaps cognitifs. Il a récemment participé à la campagne vidéo #JeVote d’insieme Suisse, afin de sensibiliser la population à la participation politique des citoyennes et citoyens suisses souffrant de handicaps cognitifs.
Par son engagement, il souhaite montrer à l’opinion publique que les personnes atteintes de handicaps veulent participer et avoir leur mot à dire à tous les niveaux. Il espère que les associations, commissions et autres groupes incluront davantage de personnes handicapées dans leurs processus liés à la planification, la stratégie et la mise en œuvre. « Nous apportons un autre point de vue », qui peut également être bénéfique aux personnes sans handicap.