La réinstallation désigne l’accueil de groupes de personnes réfugiées particulièrement vulnérables, tels que les victimes du conflit syrien. Depuis 2013, la Suisse participe au programme de réinstallation du Haut Commissariat de l’ONU pour les personnes réfugiées. Il s’adresse aux personnes qui ne peuvent ni rester dans leur pays d’accueil actuel, ni retourner dans leur pays d’origine.

La réinstallation est un pilier de la tradition humanitaire de la Suisse. Combinée à l’aide directe dans les régions en crise, la réinstallation s’est avéré être un apport important pour soutenir les personnes exclues. Le concept de réinstallation de la Suisse a été élaboré conjointement par la Confédération, les cantons, les villes et les communes ; la CDAS y a participé de manière déterminante.

En 2018, un groupe de travail composé de la Confédération, des cantons et d’autres organisations a élaboré un concept de mise en œuvre pour l’accueil régulier de personnes particulièrement vulnérables (concept de réinstallation). Le groupe de travail était dirigé par ses co-présidents Martin Klöti, président de la CDAS, et Mario Gattiker, secrétaire d’État (SEM). Au printemps 2019, le Conseil fédéral a approuvé le concept et décidé de continuer à participer au programme de réinstallation du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR). Désormais, un nouveau programme d’accueil d’un maximum de 1500 à 2000 personnes réfugiées en réinstallation sera adopté tous les deux ans. Avant chaque adoption, les cantons seront consultés et les commissions des institutions politiques seront informées. Cette approche, assortie de valeurs de référence claires, renforce la sécurité de planification pour les cantons responsables de l’hébergement des personnes réfugiées. Le programme peut être suspendu – en particulier si le nombre de demandes d’asile augmente fortement.